La communauté de Yado

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Brouillard… pâteuse... mal au crâaaaaaane… quelques relents de rêve bizarre et de mauvaise bière… surtout mal au crâne.

La voix de Nasher : « bla bla... sauver le gosse de l’herboriste… bla bla… des gobelins… bla bla… pas le premier… bla bla bla »


Nous voilà donc parti, sans perdre de temps, en direction de chez Phoebus qu’à perdu son fils Ruben dans les bois comme un gros connard.

Il est bien évidement effondré, mais consent dans sa magnanime générosité à nous payer pour les efforts que nous nous apprêtons à fournir. Il nous guide donc jusqu’au bosquet ou ce connard a perdu son fils.

Orogarn fait son truc de rôdeur, plutôt bien même, toujours aussi compétent le bougre. Il déniche des traces de lutte, un tissu imbibé et une piste. Percevant des effluves magiques dans le tissu, je prends le temps de l’identifier et découvre que ce liquide n’est rien d’autre qu’une potion de sommeil.

Nous décidons de suivre la piste en échafaudant des théories plus ou moins fumeuses, mais ça nous occupe pendant le loooong trajet dans cet interminable bosquet et ça fait passer le mal de tête.

Nous arrivons dans un clairière qui a du servir de point de rendez vous. Plusieurs pistes possibles, nous décidons de suivre celle qui continue de s’enfoncer dans le bosquet. Un peu plus loin, nous découvrons l’entrée d’une caverne, très sommairement dissimulée et la présence de deux gardes gobelins un peu plus loin.

Nous décidons alors d’élaborer un plan audacieux et sûr pour occire proprement ces gardes et les interroger mais pas forcément dans cet ordre… Bien évidement le plan échoue à cause de notre incapacité à nous déplacer discrètement. Je profite de la « diversion » générée par Isadora pour promptement incanter un sort de sommeil. Les gobelins ronflent, on en réveille un, on l’interroge, il nous fait des réponses de gobelin... sont vraiment cons mes congénères… bref on les termine et on décide de foncer dans la caverne.

Au bout du tunnel une « porte » pure fleuron de l’artisanat gobelin. Derrière la porte des gobelins, je génère une diversion en créant l’illusion d’un lapin dans la pièce, nous entrons et attaquons en profitant de l’effet de surprise. Un combat brouillon s’engage, j’ai beaucoup de mal à faire chanter ma lame dans se bordel. Nous finissons par éclater ces crétins de gobelins et l’abruti de Nilebog, même si j’ai la sensation qu’il n’est pas très loin…

Nous fouillons la pièce, trouvons deux issues: un tunnel s’enfonçant dans les ténèbres et une pièce condamnée.

Nous explorons d’abord la pièce. C’est très louche, Rudy présent un piège ou une entourloupe. Je décide de prendre dix minutes pour incanter mon rituel de « Détection de la magie », j’ai à peine commencé à sortir mes composantes magiques qu’Isadora essaye d’ouvrir le coffre… ce n’était pas un coffre mais une Mimique… Rudy a du flair, Isadora  un peu moins… bref, nous devons l’aider à se décoller de la mimique qui commence prestement à engloutir notre barbare. Ce combat, encore plus brouillon et bordélique que le précédent, verra la mort de la mimique et une Isadora pas loin de la rejoindre dans l’au-delà, elle a eu chaud. Fait notable, c’est moi qui ai occis la mimique en faisant jaillir des traits de force magique de mon être. La classe quoi…

Après avoir pris un peu de repos, nous repartons explorer le tunnel ténébreux. Au bout, une porte. Alors que mes camarades sont entrain de déblatérer sur cette porte, je perds patience et ouvre la porte, ma migraine ne fait qu’empirer, je n’ai qu’une envie : aller me coucher !

Nous découvrons une grande et antique salle, dans laquelle un jeteur de sort Hobgobelin prépare un rituel nécromantique et projette visiblement de sacrifier Ruben , qui est saucissonné et allongé sur un autel. Tout le monde sort son arme, la tension est à son comble, mais je perçois une faille dans l’attitude du hobgob. Je décide donc d’explorer la voie diplomatique et commence à échanger avec le « méchant ». Nous discutons en gobelin, j’arrive a le raisonner et fait signe à mes camarades que tout va bien. Nous ressortons de là avec un Ruben légèrement traumatisé mais bien vivant.

Nous ramenons le mioche chez son connard de père qui nous paye, si on peut appeler cela un paiement. Nous passons chez Berthe Bidule pour « discuter » du fait qu’elle a échangé la vie de son fils contre celle de Ruben. Nous obtenons d’elle une compensation en échange de notre silence. Son fils avait été kidnappé en premier par les gobelins, mais Berthe avait réussi à le sauver en l’échangeant contre Ruben. Le tissu imbibé de potion de sommeil, c’était elle.

Nous retournons à l’auberge prendre un repos bien mérité. C’est là que nous trouvons Nasher (il est toujours à l’auberge celui là, je me demande quand est-ce qu’il travaille...), il nous récompense pour nos actions.

Je file dans ma chambre j’ai une migraine à faire passer, alors au lit !

Trois semaines que nous chassons des monstres dans la région de Padhiver. Ma bourse commence a être bien remplie. C’est le début de l’été, il fait beau, je m’accorde un peu de repos à l’auberge du « Ver luisant ».
Pas moyen de se reposer, un cauchemars étrange me prive de mon sommeil, qu’à cela ne tienne une bonne bouteille de gnôle règle le problème. Mais le matin (vers 15H), rebelote ! ce n’est pas un rêve, quelqu’un ou quelque chose essaie de manipuler mon esprit à l’aide de magie. J’identifie un sort de « Suggestion », j’y résiste et j’en parle à Rudy. Nous décidons de discrètement mener une enquête en faisant mine de suivre les indications du sort : « Creuse, creuse , trouve l’anneau ».

Je sais instinctivement, ou plutôt par le truchement d’un sort de suggestion, la direction à suivre. Nous la suivons et nous revoilà au temple Nain dans le lequel nous avions sauvé Ruben, le fils de ce connard de Phoebus. Sur l’autel le corps d’un enfant, à côté un cercueil de pierre… vide, un nom inscrit : Erwyn et ce bruit qui semble venir du cœur du complexe. Nous avons l’étrange impression que Tarack (le Hobgobelin de la dernière fois) à fait un peu de la merde… Le buter nous aurions du !

Nous décidons d’explorer les autres sales du temple pour en apprendre plus et découvrir d’où vient ce bruit. Nous découvrons une bibliothèque, dans laquelle nous apprenons l’existence de l’anneau de diffusion, un artefact nain qui donnerait accès à des salles secrètes… ahhhh, mais ce putain d’anneau est divisé en deux... ohhhhh. Je récupère également des parchemins magiques et nous comprenons que le temple est dédié à Moradin, et qu’il est occupé par des Githyanki… non non non ! Pas eux ! Ils ne doivent pas me retrouver, je ne retournerai pas en esclavage !

Mon esprit n’est plus qu’un tourbillon chaotique, la peur, la colère, la haine, je n’arrive plus à me concentrer et laisse Rudy mener les opérations le suivant tel un zombi. Les salles s’enchaînent, nous découvrons un scriptorium transformé en salle de repos par les Giths, nous volons des pierres précieuses et une épée. Des couloirs, une chapelle, une salle des offrandes où une mimique me surprendra alors que je ne suis toujours pas dans mon état normal, un grand hall et la pièce principale…

Une pièce immense dont le plafond est soutenu par des piliers, au centre un « cerveau vénérable » contrôlé par des Giths, en face un Gith sur un trône qui utilise la puissance du cerveau pour propager sa magie, le fameux sort de suggestion, encore et encore… dans le fond de la salle des dizaines de gobelins, gobelours et hobgobelins qui creusent, creusent et creusent encore, parmi eux se trouve Tarack, visiblement tout le monde n’a pas résisté au pouvoir de suggestion du Gith…

C’en est trop pour nous, nous décidons de fuir discrètement et d’aller prévenir les autorités de Padhiver. Grâce à nos indications, un groupe d’élite prends d’assaut l’ancien temple et règle le soucis, mais le chef des Giths parvient à s’échapper… Néanmoins, j’aide Tarack à s’échapper, je ne sais pas trop pourquoije fais ça... je crois que je l’aime bien... Nous décidons de garder sous silence cette histoire d’anneau magique. En échange du grimoire du mage Gith, Dreben un magicien de Padhiver, nous montre un coffre dans la chapelle, celui-ci contient d’étranges objets dont un « Lien de fer de Bilaro » et une « Baguette des secrets ».

Une fois le calme revenu, et la place vide, je rameute les gobelins survivants et les embauche contre de l’or pour qu’il continuent de creuser. Tarack nous raconte qu’il a effectivement merdé… il a ressuscité un puissant nécromancien « Erwyn », adorateur du prince démon Orcus et que ce magicien c’est joué de lui. Point intéressant, ce Erwyn portait un demi-anneau.

En deux jours, mes gobelins finissent le travail et nous découvrons une crypte. Après une rapide exploration nous découvrons la seconde moitié de l’anneau de diffusion. Il va falloir que nous fassions des recherches sur ce fameux Erwyn… bref je vais encore devoir repousser mes vacances.

Enfin les vacances ! Je profite de ma cabane, de mes poules, de la nature…  Tarack a planté sa tente dans ma clairière, mais il n’est pas souvent là… bref, je me fais chier …

Une petite balade à Padhiver s’impose ! J’y apprends que Nasher n’est pas là (encore ses mimiques?), qu’une grosse partie de l’armée est occupée par une mission secrète à l’Est et que personne ne recherche d’aventuriers… bref, je me fais vraiment chier.

Je passe saluer Thomas et Rudy au « Ver luisant ». Avec Rudy nous décidons de nous en jeter un petit là ou ça réchauffe quand notre attention est attirée par un remous dans la population de Padhiver. Les gens parlent, s’agitent : il s’est passé quelque chose d’inhabituel dans le quartier des docks. Allons voir ça, on se fera moins chier !

Sur place, nous retrouvons Tarack, habilement grimé en tieffelin… toujours dans les bons coups celui là… Pour nous occuper nous décidons de mener notre petite enquête, alors que le guet de Padhiver contrôle et interdit la zone. Quelques manœuvres et tours de passe-passe plus tard, nous récoltons les informations suivantes :
-Il y a eu un cambriolage avec agression dans l’échoppe d’un herboriste,
-Un homme avec une grande cape, on ne voyait pas son visage, est entré dans la boutique ce matin,
-Il y a eu une bagarre à l’intérieur, une mare de sang et un vol de nombreuses composantes magiques,
-Les composantes pourraient servir à la création d’un cercle de téléportation,
-Ne faites jamais bruler de l'huile dans votre maison,
-L’homme mystère est ressorti, suivi par un homme blafard ressemblant à monsieur Crow, le propriétaire de la boutique,
-Ce dernier, a dessiné avec du sang (probablement le sien), un symbole d’Orcus sur la porte de son échoppe,
-Les deux types sont partis vers le sud, en direction des quartiers pauvres et du cimetière … voilà qui sent de plus en plus le nécromancien…

Nous décidons de suivre la piste avant qu’elle ne refroidisse. Tarack fait preuve de beaucoup de précipitation, il prend des risques inutiles, il est impatient et trop sûr de lui… je commence à comprendre comment il a fait pour se mettre dans un tel pétrin… heureusement qu’il est parfaitement déguisé en tieffelin… bref nous essayons de canaliser sa fougue.

Nous retrouvons la piste de notre homme dans les quartiers pauvres, il a semé la panique. Trois maisons sont marquées d’un symbole d’Orcus, elles sont vides et présentent des traces de lutte… Des incantations ont été entendues par les voisins. Nous suspectons notre homme de « recruter » une garde personnelle de morts vivants.

La piste mène jusqu’au fin fond du cimetière de Padhiver, une zone très ancienne et peu ou pas entretenue (je me demande où passent mes impôts!). Une vieille ruine, qui servait de maison de gardien est « habitée » par quatre zombis. On les éclate, puis on inspecte la maison : rien, mais un escalier s’enfonce sous la terre. Nous découvrons une cave, puis un passage secret nous mène dans une très ancienne crypte. Nous avançons dans les ténèbres, évitons presque les pièges, découvrons de nombreuses et anciennes runes magiques. Nous nous enfonçons toujours plus dans ce qui semble être un caveau de famille, celui des Smada, comme Erwyn Smada…

Plus loin, nous affrontons un cultiste d’Orcus qui nous barre la route. Difficile combat dans lequel Rudy verra la mort de près, mais cet adorateur de la non vie, finira par mourir, il aura son nom inscrit à mon tableau de chasse. Alors que je m’occupe de Rudy, nous entendons de l’agitation plus loin dans la crypte. Tarack, toujours aussi impulsif, ouvre une porte et se retrouve nez à nez avec l’homme à la cape noire… Il s’agit de Erwyn Smada, qui visiblement a bien récupéré de sa momification…
Je décide de rester en retrait, une conversation s’engage entre Tarack et Erwyn. Tarack essaie de négocier. Erwyn veut le demi-anneau et rien d’autre. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j’ai le sentiment qu’il ne faut pas qu’il mette la main dessus, peut être des souvenirs de ma vie passée… J’ai la certitude que quand quelqu’un désire quelque chose au point de commettre de telles atrocités, il faut tout faire pour l’empêcher d’atteindre son but. Secoué par cette pensée, je décide de fuir la crypte le plus vite possible en laissant derrière moi mes compagnons.

Alors que je cours dans les rues de Padhiver, une pensée m’obsède : « A quoi sert cet anneau ? »


Plus tard… dans une bibliothèque, avec une vielle lampe à huile pour seul éclairage. Un très vieux gobelin est courbé au dessus d’anciens manuscrits, et d’antiques rouleaux de parchemin.
Il semble les parcourir avec calme, rigueur, il est totalement immobile… quand soudain, il se redresse : « L’anneau n’est qu’un outil ! Ce qu’il convoite se trouve toujours dans le temple de Moradin ! »
Retrouvant son calme, il fronce ses sourcils blancs et broussailleux, tourne instinctivement la tête en direction du bois de Padhiver et murmure : « Découvrir ce que cache cette zone d’antimagie dans le temple nous devons... »